Kassav’, un groupe formé à Paris, a réussi à conquérir le monde entier avec son style musical unique, le zouk, qui est né de la fusion des musiciens guadeloupéens et martiniquais. Ce genre musical synthétise brillamment les diverses influences musicales des Antilles, et met en avant la langue créole francophone auprès d’un public international. Le succès de Kassav’ a permis de faire rayonner la culture caribéenne à travers le monde, et de mettre en avant la richesse et la diversité des musiques de cette région.
En collaboration avec l’exposition « C’est une chanson qui nous ressemble – Succès mondiaux des musiques populaires francophones » à la Cité internationale de la langue française de Villers-Cotterêts, ces chroniques se penchent en détails sur chacune des histoires présentées.
Kassav’ est un groupe expérimental dont la musique est un véritable laboratoire culturel. Tout débute en 1979 à Paris, en Île-de-France, surnommée « la troisième île » en raison de l’importante émigration guadeloupéenne et martiniquaise. Deux frères bassistes et un guitariste se réunissent dans un studio près du métro Strasbourg-Saint-Denis avec pour ambition d’inventer un nouveau genre musical.
Leur projet est de fusionner leur culture, mêlant les influences de la Caraïbe et de ses musiques créoles, de l’Europe grâce au passeport français, et de l’Amérique aux multiples révolutions. Ils combinent ainsi salsa, funk, biguine antillaise, reggae, jazz des big bands et variété française renouvelée.
Kassav’ crée ainsi le zouk, un genre musical aux sonorités variées empruntant aux tambours de Guadeloupe, au compas d’Haïti, aux guitares héroïques du rock, à la samba brésilienne ou à la rumba africaine. Cette musique kaléidoscopique conquiert le monde, en particulier les pays du Sud.
Cet épisode de « C’est une chanson qui nous ressemble » propose des extraits de plusieurs morceaux, dont des titres de Jacob Desvarieux et Georges Décimus, Fania All Star, Exile One, Temptations, Bob Marley, Claude François, Guy Conquête, Tabou Combo, Santana et bien sûr Kassav’.
Pour approfondir cette chronique, le livre « C’est une chanson qui nous ressemble » aux éditions du Patrimoine est recommandé.
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Source de l’article : Francetvinfo